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Proof of Work et Proof of Stake
Il faut que tu saches comment ça marche, mais je te jure que c’est archi facile.
Tu te rappelles qu’en crypto on remplace la banque (qui valide les transactions) par :
- Un algorithme qui encrypte les transactions
- Un réseau de gens qui valide ces opérations
Étape 1 : J’envoie 1 bitcoin à mon copain Jérémy (oui parce qu’il râle de jamais avoir été cité dans cette newsletter).
Étape 2 : L’opération doit être validée et enregistrée dans la blockchain pour être effective.
Étape 3 : L’opération est validée, Jérémy a bien reçu mon bitcoin et la transaction est bien enregistrée dans la blockchain.
C’est l’étape 2 qui nous intéresse : la méthode de validation de la transaction, qu’on appelle méthode de consensus.
Cette méthode va en fait dépendre de la crypto et de sa blockchain. La plus connue, c’est celle utilisée par le bitcoin, qu’on appelle la Proof of Work (PoW). Je te la résume, mais tu as un article complet ici.
La Proof of Work utilise le minage :
Les mineurs, ceux qui valident l’opération, vont prêter leurs ordinateurs (en gros) pour résoudre un problème mathématique.
Ils sont en concurrence : le premier à résoudre le problème est choisi pour valider l’opération et l’enregistrer dans la blockchain.
Et c’est important pourquoi ?
Car cette méthode permet de définir de manière aléatoire qui va valider une opération et c’est le fondement de la sécurité du réseau.
Celui qui la valide est motivé, car il touche une récompense.
Mais bon,
C’est quand même des gars qui vont utiliser de l’énergie tous en même temps pour essayer de valider un truc.
Soit un modèle qui demande beaucoup de ressources.
Et donc il y a un autre modèle de validation dont j’ai envie de te parler.
Non. Ce n’est pas pour te torturer !
C’est pour que tu comprennes comment ça marche !
La Proof of Stake Baby !
(La PoS, Ok, en français : la preuve d’enjeu.)
Il y a deux gars qui ont réfléchi. Ils se sont demandé comment on pouvait avoir le même résultat sans passer par le minage ?
Car il faut trouver :
- Une méthode pour choisir quelqu’un de façon aléatoire pour valider l’opération
- Que la personne soit motivée à être choisie
- Que le truc soit super sécurisé
- En consommant moins
Alors ils se sont dit : on va demander à des volontaires de verrouiller (mettre en jeu – staker) leur token de la crypto.
Ensuite le protocole va attribuer le droit de valider une opération de façon aléatoire aux gens qui ont stakés.
On les appelle les validateurs.
Et plus tu as de token verrouillés plus tu augmentes tes chances d’être choisi pour être validateur.
Ils ont remplacé l’investissement matériel dans des ordis de oufs par l’investissement dans la crypto.
La ou c’est quand même bien sécurisé c’est que la stake incite les participants à ce que le réseau soit sécurisé, car s’ils font une erreur dans la validation d’une transaction, ça entraine la destruction de leurs jetons mis en jeu.
Et toutes les personnes qui participent à la sécurité du réseau sont récompensées.
Mais qui utilise la PoS ?
Cardano : C’est une blockchain hyper connue.
Tezos : C’est une blockchain qu’on adore en plus, car elle est Française.
Algorand : C’est une blockchain ultra rapide dont on a parlé plein de fois because croissance de ouf.
👍 Les trucs cools
- Ça coute moins cher.
- Ça consomme moins d’énergie.
- Pas besoin d’équipement particulier.
- Les transactions se font plus rapidement.
👎 Les trucs moins cools
- Ton argent est immobilisé (staké).
- C’est une méthode moins éprouvée que la Proof of Work.
- Les validateurs qui ont beaucoup de cryptos ont une grosse influence sur les transactions.
Le cas d’Ethereum
Ethereum utilise la méthode PoW comme bitcoin, mais ça fait des années qu’elle prépare sa mise à jour à Ethereum 2.0 pour passer sur la méthode de PoS.
Bah parce que le combo de la méthode PoW et le nombre de personnes qui utilisent cette blockchain ça fait des frais de transaction de dingue et puis c’est moins rapide, etc.
Comment ça va marcher ?
Il faudra staker 32 ETH pour pouvoir être validateur (ça fait quand même plus de 112k$ cette histoire).
Donc, tu es utilisateur, tu mises 32 ETH et tu peux devenir validateur.
Quand tu es validateur :
- Tu crées les blocs.Ce veut dire que tu valides des blocs de transaction.
- Tu attestes les blocs.Ça veut dire que tu vérifies et confirmes des blocs créés par d’autres.
Tu reçois des récompenses dans les deux cas, mais si tu valides un bloc malveillant, tu perds ta mise stakée.
Ce sont les autres validateurs qui peuvent identifier que tu as validé un bloc malveillant au moment ou ils attestent ton bloc.
La mise à jour Ethereum 2.0.
Ça ne se fait pas comme ça une mise à jour pareil vu que la méthode de consensus (qui est donc la méthode de validation de transaction) est l’élément central d’une blockchain.
La phase 0 du plan c’était de recréer cette colonne vertébrale d’Ethereum en y intégrant la méthode de validation PoS.
Cette phase a été faite en décembre 2020.
La prochaine phase, c’est de connecter Ethereum à Ethereum 2.0, ils appellent ça « The merge », c’est une fusion quoi.
Ils ont fait un test grandeur nature du délire en décembre 2021 : ils ont fusionné les deux sur un web de test (testnet) et ont demandé à la communauté de le tester pour être sûr que tout fonctionne.
Et comme ça a été un succès, ils ont annoncé un déploiement réel pour le 22 juin 2022.
Et Ethereum deviendra Ethereum 2.0 avec la méthode de Proof of Stake.